Une usine modèle. En investissant 10 millions d’euros dans un nouveau site, Arco (Ateliers réunis du centre-ouest) a fait un pari sur l’avenir. Mais un pari qui devrait s’avérer payant.

Après trois semaines de déménagement à la fin du mois de juillet dernier, l’entreprise a intégré ses nouveaux locaux. « On a réimplanté toutes les lignes de production à l’identique. Au bout d’une semaine, on avait retrouvé notre activité, un redémarrage en un temps record », se félicite en cette fin d’année Pierre Réau, directeur d’usine.
Spécialisé dans la maroquinerie haut de gamme, sous-traitant d’une grande marque, Arco connaît une forte croissance liée à la santé éclatante du secteur du luxe et le succès grandissant du Made in France à l’étranger.

« On est passés
de 350 à 700 salariés
en trois ans »

« On a une croissance très importante depuis trois ans. On est passés de 350 à 700 salariés (520 en CDI et 180 intérimaires). On a embauché 100 CDI en 2019. On devrait en faire de même en 2020 », assure Pierre Réau.
L’unité a doublé ses effectifs. Du coup, elle a également multiplié par deux la surface de ses locaux, quittant ses ateliers hors d’âge du Sanital pour s’installer trois cents mètres plus loin. « L’ancienne usine ne pouvait pas accepter autant de monde. Déménager, c’était une condition pour pouvoir continuer à progresser », commente le responsable.

87% de femmes

Sur 12.500 m, Arco dispose aujourd’hui d’un outil de production moderne et innovant, au top au niveau sécurité et environnement, qui permet au passage d’améliorer considérablement les conditions de travail des salariés. « Notre usine est déjà une référence dans le monde de la maroquinerie. On est parés pour les 10 ou 20 prochaines années », estime Pierre Réau.
Huit mille sacs à main sont produits chaque semaine sur place, selon les chiffres de la direction. En marge de la vaste zone de production (du découpage des matières au montage et au piquage), le site intègre aussi notamment un bureau d’études (35 personnes) et une salle de formation.
En mal de main-d’oeuvre qualifiée sur un marché très spécialisé, l’entreprise forme en effet elle-même ses salariés. « L’an prochain, on aura en permanence 20 personnes en formation sur place », annonce la direction. Il faut savoir qu’Arco emploie 87% de femmes. C’est déjà à ce titre le principal employeur privé de la ville.

Franck Bastard
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